Les enquêteurs remontent le fil des indices laissés par Sid Ahmed Ghlam, qui n'a manifestement pas agi seul. Nike Tn La question de la surveillance rapprochée des individus fichés se pose. Mais la tâche est immense.
La découverte fortuite, dimanche dernier, du projet d'attaque d'une ou de plusieurs églises, en région parisienne, notamment à Villejuif, mais peut-être aussi à Aulnay-sous-Bois, par un étudiant algérien de 24 ans, mobilise plus que jamais les services de l'État. La garde à vue du suspect, Sid Ahmed Ghlam, a été prolongée jeudi et devrait durer jusqu'à samedi. À l'heure où le gouvernement tente de faire voter une loi pour étendre les pouvoirs des services de Renseignement, ce dossier pourrait se révéler précieux pour désamorcer les craintes que le texte inspire aux parlementaires. Voici les principales questions que soulève l'affaire Ghlam
Le terroriste présumé a-t-il agi seul?
«Trop d'armes pour un seul homme.» C'est la réaction spontanée d'un policier spécialisé au moment de la découverte de l'arsenal de Ghlam, composé de quatre kalachnikovs, deux armes de poing et trois gilets pare-balles, entre autres. On sait depuis que le donneur d'ordre, localisé, dit-on, en Syrie, l'a aiguillé sur un ou des complices, activement recherchés désormais, à Aulnay-sous-Bois. Là, quelques jours avant son équipée sanglante en fin de semaine dernière, Ghlam a été récupérer sa panoplie de commando, dans le coffre d'une voiture garée dans la cité de l'Europe. Celle-ci a été retrouvée par les enquêteurs, qui tâchent d'en extraire tous les éléments d'identification (empreintes, ADN, pedigree du véhicule) pour remonter aux éventuels complices. Sans parler du travail effectué sur la téléphonie, les liaisons Internet, mais aussi le GPS saisi à l'intéressé. La garde à vue d'une femme de Saint-Dizier (Haute-Marne), ville des parents de Ghlam, où lui-même a résidé.
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