samedi 29 novembre 2014

François Hollande répare les erreurs de la France au Sénégal

Sur les hauteurs de Dakar, Nike Tn le petit cimetière catholique de Bel-Air a la mémoire longue. S'y déroule pas à pas, sous ses rangées d'acacias, l'histoire de la présence française au Sénégal, depuis la conquête (« Thomas Renault de Saint-Germain, gouverneur du Sénégal, mort le 18 octobre 1833 ») jusqu'à nos jours.
Au milieu d'une multitude de tombes immaculées, l'une tranche de son marbre rouge : celle d'un illustre catholique dans un pays à grande majorité musulmane, le socialiste Léopold Sédar Senghor, qui fut, de 1960 à 1980, le premier président du Sénégal indépendant, mais aussi l'ami indéfectible de la France, au risque de s'aliéner le soutien de ses compatriotes.
Lorsqu'il est décédé le 20 décembre 2001 à Vernon, en Normandie, la France lui a rendu hommage mais aucun haut personnage de l'Etat, ni le président Jacques Chirac, ni le premier ministre Lionel Jospin, ne s'était rendu, le 29 décembre, à ses obsèques à Dakar. Les Sénégalais en avaient été profondément blessés. « J'ai honte de la petitesse de la France », Nike Tn Pas Cher s'était écrié, en écho, Erik Orsenna, l'ex-plume de François Mitterrand.
« RECONNAISSANCE ET GRATITUDE »
Treize années plus tard, François Hollande, en marge du sommet de la Francophonie organisé dans la capitale sénégalaise les 29 et 30 novembre, a réparé cette faute. Il s'est recueilli, samedi, devant la tombe de celui qui fut aussi prisonnier de guerre des Allemands entre 1940 et 1942, à titre de fantassin d'une régiment colonial, ministre du général de Gaulle, grammairien de la Constitution française et membre de l'Académie française.
« Au nom de l'ensemble de mes prédécesseurs et du peuple français , il était important que je vienne dire ce que nous avons comme reconnaissance et gratitude à l'égard du président Senghor », a déclaré François Hollande, devant la famille du défunt et aux côtés du nouveau Cheap Jordan Shoes secrétaire d'Etat aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.

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