samedi 24 janvier 2015

Une commune sur deux ignore la loi SRU

La loi SRU oblige toutes les communes de plus de 3500 TN Pas Cher habitants à avoir 20 % de HLM dans leur parc de logement, mais certaines grandes villes ne la respectent pas.
Manuel valls n'est pas le premier chef de gouvernement à vouloir développer la «mixité sociale» dans les villes, censée permettre à des familles pauvres de s'installer dans des communes riches. En décembre 2000, Lionel Jospin, alors premier ministre, avait fait adopter la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbains) qui obligeait toutes les communes de plus de 3500 habitants à avoir 20 % de HLM dans leur parc de logement.
«Quinze ans après, le bilan de cette loi est mitigé», admet Jean-Louis Dumont, président de l'USH (Union sociale pour l'habitat), qui regroupe les organismes HLM. Selon les derniers chiffres officiels qui Sac a main datent de 2011, sur les 770 communes astreintes à cette obligation, 330 ne la respectent pas. La Fondation Abbé Pierre pointe régulièrement du doigt les «mauvais élèves»: «Par exemple, pour la dernière période connue (2008-2010), Toulon, Saint-Maur-des-Fossés, Le Vésinet et Biarritz n'ont pas joué le jeu», affirme Patrick Doutreligne, secrétaire général de cette fondation qui tient néanmoins à ajouter: «Ce texte a quand même permis de construire 25.000 à 30.000 logements par an.» Et, ces dernières années, de très grandes métropoles comme Paris, Lille ou Grenoble ont dépassé la barre des 20 % de HLM.
Mais les dernières élections municipales n'ont pas été favorables à la loi SRU. Plusieurs maires élus en 2014 ont bloqué des programmes immobiliers comprenant des HLM. «On l'a constaté à Longjumeau et à Palaiseau», illustre Patrick Doutreligne.«Entre 10.000 et 20.000 Nike Requin logements ne sortent pas de terre à cause de l'opposition des maires», affirme Jean-Louis Dumont.

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